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(Miniature) La Pologne de Toniutti et Tillie
Kevin Tillie et Benjamin Toniutti avec ZAKSA au lendemain des attentats en France.
24/11/2015
La Pologne de Toniutti et Tillie
Après avoir évolué ensemble à Ravenne, en Italie, Benjamin Toniutti et Kevin Tillie se sont retrouvés cette saison à Kedzierzyn-Kozle sous les couleurs de ZAKSA, pour l'instant leader invaincu du championnat polonais. Les deux internationaux évoquent leur adaptation.
Comment s’est passée la transition entre l’équipe de France et votre nouveau club ?

Benjamin Toniutti :
« Physiquement, c’est toujours dur d’enchaîner les compétitions, mais nous n’avons pas le choix. Les installations ici nous permettent en plus de récupérer plus vite et les coaches font tourner un peu les internationaux, donc il n’y a aucun souci par rapport à ça. Au niveau des résultats, tout se passe bien pour l’instant, puisque nous en sommes à cinq victoires en autant de matches. »
Kevin Tillie : « C’était un peu difficile de relâcher la pression après le Championnat d’Europe, mais avec Benjamin, nous avons eu un peu plus de temps que d’autres avant de rejouer, une semaine et demie avant le premier match, cela nous a laissé le temps de faire quelques entraînements. Nous avons gagné ce premier match assez difficilement contre une équipe assez surprenante en ce moment, Radom, ensuite, nous avons déroulé en battant des équipes d’un niveau un peu inférieur.
 Mais à partir de mercredi, les grosses équipes arrivent. En ce qui me concerne d’un point de vue physique, j’ai eu un peu de mal, parce que je traîne des petites douleurs au genou, j’essaie de faire avec, je m’accroche, et ce week-end, le coach a pu me reposer un peu, je suis juste entré au deuxième set quand ça se passait moins bien pour nous. »

Parlez-nous de votre environnement : l’adaptation a-t-elle été facile ?

Benjamin Toniutti : « Kedzierzyn-Kozle est une petite ville qui vit pour le volley, où la salle est pleine quasiment à chaque match alors que nous n’avons pas encore joué les grosses équipes, il y a une belle médiatisation autour de nos matches, les gens nous reconnaissent dans la rue, ils sont très accueillants et ouverts, c’est sympa , je suis très content d’être ici. Et le club est très bien organisé, tout est mis en place pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions pour être performants, nous avons un très bel appartement et des installations de très haut niveau : notre salle n’est dédiée qu’au volley, le Taraflex est en place tous les jours, nous avons sur place une salle de muscu, un sauna, des bains froids, un staff médical et des kinés à disposition, c’est très bien structuré. »
Kevin Tillie : « Personnellement, je m’adapte à tout très facilement, j’ai déjà pas mal voyagé, donc, c’est comme d’habitude. J’ai mon chat et ma copine, tout va bien ! Et nous sommes dans une petite ville où nous trouvons tout à proximité, c’est facile. Quant au club, c’est effectivement très professionnel, avec un manager qui s’occupe de tout, c’est top ! »

En quelle langue vous exprimez-vous ? 

Benjamin Toniutti :
« Comme le coach est italien, il donne ses consignes en italien, avec Kevin, nous n’avons pas besoin de traduction. Ensuite l’entraîneur adjoint traduit en polonais pour les Polonais, il parle aussi anglais, mais tout est vite compris. »
Kevin Tillie : « Et dans la vie de tous les jours, il faut apprendre quelques mots de base en polonais pour se faire comprendre, on utilise aussi parfois l’anglais et le langage des signes, ça marche pas mal ! »

Qu’en est-il du niveau et de l’objectif de ZAKSA ?

Kevin Tillie : « Pour le moment, je suis un peu surpris, je pensais que les équipes de bas de tableau allaient être un peu plus fortes.
 En dehors du premier match, nous avons tout gagné 3-0 jusqu’à présent. En même temps, nous avons une très bonne équipe, capable de bien gérer ces matches contre des équipes a priori plus faibles, c’est vraiment à partir de maintenant que nous allons affronter les gros clubs composés de très bons joueurs. Pour ce qui est de l’objectif, comme cette année en Pologne, il n’y a pas de play-offs, le but est d’aller en finale, donc de terminer parmi les deux premiers. »
Benjamin Toniutti : « C’est vrai qu’il y a cinq-six équipes qui sont au-dessus du lot, les autres sont un peu moins fortes, mais il faut rester tout de même super précis pour jouer ce genre d’équipe, elles disposent toujours de gros gabarits physiques. On va vraiment pouvoir se faire une idée plus précise avec les trois matches qui nous attendent contre Resovia mercredi, Gdansk et Belchatow. Après, ça va être dur d’aller chercher le titre, il va falloir être bon toute la saison régulière pour accrocher la finale, mais au minimum, il faut se qualifier pour la Ligue des champions, ça veut dire terminer parmi les trois premiers. »

Le fait d’arriver tous les deux en même temps a dû faciliter votre adaptation…

Benjamin Toniutti : « Oui, d’autant qu’avec Kevin, on se connaît très bien : on a joué ensemble à Ravenne, on se côtoie en équipe de France… Pour nos copines aussi, c’est plus facile, du coup, on passe pas mal de temps libre ensemble. Et en plus, c’est un bon joueur ! Au début, je le sollicitais beaucoup, maintenant, je commence à bien trouver mes marques avec les autres.
Kevin Tillie : « Dans le jeu, c’est beaucoup plus facile, parce qu’au niveau des passes, j’ai déjà un lien avec le passeur, et c’est souvent ce lien qui est le plus dur à créer pour un attaquant. »

Un dernier mot sur les Bleus, l’objectif olympique a-t-il été mis provisoirement de côté ?

Kevin Tillie :
« Non, on y pense tout le temps ! Au quotidien, on se prépare aussi pour ça, c’est toujours dans un coin de la tête. »
Benjamin Toniutti : « C’est la qualif aux Jeux qui va se jouer en janvier, on travaille tous les jours pour être prêts, il faut être performant en club pour arriver en équipe de France avec le plus de confiance possible. »