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26/10/2015
Saison en salle: Le bilan du DTN
La saison internationale en salle parachevée par le triomphe des Bleus de Laurent Tillie à l’Euro, l’heure du bilan a sonné, dressé par le Directeur Technique National, Cyrille Boulongne-Evtouchenko.
Equipe de France masculine 

« Que dire ? Tout simplement que l’équipe de France a fait une saison extraordinaire en remportant les deux compétitions internationales dans lesquelles elle était engagée cette saison, Ligue Mondiale et Euro. Depuis deux ans, on sentait que de tels résultats étaient possibles, puisque les Bleus avaient fait un quart de finale à l’Euro en 2013 et une demi-finale mondiale l’année dernière, battant régulièrement des équipes de gros calibre, ils ont réussi à concrétiser en franchissant la dernière marche, souvent la plus difficile. Ce qui est très fort, c’est qu’ils sont parvenus à confirmer à l’Euro leur victoire en Ligue Mondiale, alors qu’ils étaient attendus au tournant. En se qualifiant pour les demi-finales, ils avaient déjà confirmé leurs capacités à réitérer leur niveau de performance, ils ont fait encore plus fort en allant au bout.
Ce qui frappe avec cette équipe de France, c’est sa capacité à rester confiante et patiente, même quand les choses ne tournent pas en sa faveur. Elle a intégré le fait de ne pas avoir une énorme marge pour battre facilement ses adversaires et donc que chaque match est un combat qui nécessite de lutter sur chaque point. Et elle est très opportuniste: dès qu’une occasion se présente, elle s’engouffre dans la brèche et arrive à concrétiser. On l’a vu en Ligue Mondiale lorsqu’elle est menée 10-16 par les Etats-Unis dans le troisième set; à ce moment-là, on se dit qu’on va plier les affaires et rentrer à la maison, mais non, elle reste patiente et parvient à retourner la situation pour se qualifier pour les demi-finales. Pareil en demi-finale de l’Euro contre la Bulgarie. Cette équipe a une étonnante capacité à souffrir et à saisir les occasions, je pense que c’est notamment dû à la complémentarité de son effectif : quand un joueur est moins bien, un autre prend le relais. A côté de ceux qui prennent la lumière, comme Earvin Ngapeth et Antonin Rouzier, cette équipe peut compter sur des joueurs de devoir extrêmement solides et fiables. L’équipe a cette force de se rééquilibrer sans cesse avec les uns et les autres, du coup la capacité à trouver une solution appropriée à chaque problème.
 La preuve : elle gagne rarement sur les mêmes scénarios. 
Maintenant, la priorité reste toujours la qualification olympique. Laurent Tillie a voulu une préparation de l’Euro exceptionnellement longue et difficile pour effectuer un gros travail foncier en vue du tournoi de qualification de Berlin début janvier. Le stage d’une dizaine de jours fin décembre ne sera qu’une piqûre de rappel. D’ici là, nous allons suivre les joueurs dans leur club, à la fois mentalement et physiquement, il faut être à leur écoute et répondre à des besoins ciblés en cas de blessures ou de difficultés mentales, en faisant intervenir auprès d’eux les membres du staff compétents. C’est important d’être pro-actifs pour les maintenir dans un bon état d’esprit, il ne faut pas tomber dans le piège de rester sur le souvenir de la victoire de l’Euro, mais je n’ai aucun doute dans la capacité des joueurs à aborder ce TQO comme ils ont abordé la Ligue Mondiale et l’Euro, avec cet esprit de combat qui les caractérise. »

Les équipes de France jeunes

« La saison a été moins réussie, mais ce n’est pas vraiment une surprise. Dans la mesure où nous sommes confrontés à une réduction de voilure financière, nous n’avons pu mettre en place des stages de préparation longs pour les compétitions internationales, ce qui explique ces résultats moins bons. Maintenant, il ne faut pas que cela devienne une habitude et nous devons trouver des solutions pour permettre à nos équipes de France cadettes et juniors de performer au plan international. J’espère notamment que les victoires des Bleus de Laurent Tillie seront mises à profit pour à la fois pérenniser les partenaires actuels de la Fédération Française de Volley-Ball, mais aussi en attirer de nouveaux. C’est important de mettre en avant les valeurs de notre sport mais surtout de faire prendre conscience à d’éventuels partenaires que le volley est un sport qui gagne en France. Grâce à ces résultats qui nous donnent une crédibilité, il faut aussi renforcer nos relations professionnelles avec le comité olympique français et avec les instances internationales. Je sais que l’intention du président est de proposer une candidature à l’organisation de l’Euro 2019, j’espère que ce sera le cas, parce que je pense qu’il n’y a pas de fédération nationale forte sans une politique événementielle forte. »

L’équipe de France féminine

« Aujourd’hui, l’équipe de France féminine est au creux de la vague, mais là encore, ce n’est pas une surprise. Au regard du volume global financier de la FFVB, nous avons fait le choix clair, plutôt que de saupoudrer, d’accompagner pleinement les secteurs de performances, à savoir l’équipe de France masculine, mais aussi le Beach, et dans un cas comme dans l’autre, ces choix ont été payants, avec les victoires en Ligue Mondiale et à l’Euro, mais également les excellents résultats des Français en Beach, avec de bons espoirs de qualification olympique, y compris chez les filles, mais également de nombreuses médailles internationales de nos jeunes. Maintenant, en ce qui concerne le secteur féminin, comment combler le déficit ? Nous sommes tous d’accord à la Fédération sur la nécessité de relancer l’ensemble du secteur et sur les mesures à mettre en place pour y arriver, reste à savoir comment financer ce plan de relance. Tout est une question de ressources. »