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(Miniature) « L’objectif devrait les surmotiver »
Olivier Maurelli (au centre) avec les Bleus.
24/12/2015
« L’objectif devrait les surmotiver »
Préparateur physique de l’équipe de France, Olivier Maurelli va tout faire lors des dix jours du stage qui débute ce samedi à Tours pour que les joueurs arrivent au top de leur forme le 6 janvier pour le premier match du Tournoi de qualification olympique face à la Russie. Entretien.
Olivier, comment réussir à préparer ce Tournoi de qualification olympique en dix jours ?
La solution n’existe pas, parce que c’est un temps très court. Maintenant, tout le monde est dans le même cas, nous allons essayer de trouver les moins mauvaises solutions pour rendre le groupe le plus opérationnel possible. Nous avons déjà envoyé des questionnaires aux joueurs avant qu’ils ne rejoignent le stage pour savoir où ils en étaient physiquement. Ensuite, l’idée est de faire un check très précis de leur état de forme et de leurs petits bobos quand ils arrivent à Tours.
 En fonction de tous ces éléments, des temps de jeu de chacun en club et des retours de Laurent Tillie qui a été voir la plupart des joueurs, j’ai prévu une trame très individualisée pour que le travail colle du mieux possible à leur état actuel. Certains vont s’entraîner beaucoup, d’autres un peu moins.

Avez-vous personnellement suivi les joueurs depuis l’Euro ?

Oui, je suis en relation constante avec eux, nous échangeons des mails dans lesquels ils m’expliquent un peu ce qu’ils font au quotidien, le contenu de leurs séances pour certains… A côté, je suis en relation avec la plupart des préparateurs physiques de club, c’est parfois un peu plus compliqué avec l’étranger, mais globalement, cela se passe bien, nous avons tissé un réseau sympa qui me permet de garder un lien très important avec les joueurs.

Dans un premier temps, allez-vous privilégier la récupération ?
Logiquement, ils devraient avoir récupéré lors des quelques jours libres qu’ils ont eus avant le stage. Après, il va falloir les remettre au travail très vite parce que nous n’avons pas beaucoup de temps jusqu’à Berlin. Il va falloir trouver un compromis entre la récupération et le travail, il n’y a donc rien de bien ancré. L’objectif est plus de redynamiser le groupe, de le faire retravailler pour qu’il arrive au top le 6 janvier. 

Si tout va bien, les joueurs enchaîneront cinq matches de très haut niveau en cinq jours, cela rend-il la préparation encore plus compliquée ?
Pas forcément, parce qu’ils ont quand même l’habitude de ce rythme, la trame est en principe bien en place. Et on va essayer de jouer sur la motivation, sur l’objectif qui est super important. On espère qu’avec un peu de récupération, un peu de travail et surtout la ligne de mire des Jeux Olympiques, ça créera une stimulation supplémentaire qui va bien nous aider pendant cette période.

En gros, c’est la tête qui va commander le corps ?
J’y compte vraiment. Quand on n’a pas beaucoup de temps comme ça, l’aspect psychologique est important. S’ils arrivent dans un état psychologique pas terrible parce qu’ils ont mal partout ou pas beaucoup joué en club, ce sera compliqué. Mais je ne crois pas que cela soit le cas, au contraire. Les joueurs sont tous contents de se retrouver, le simple fait de leur citer l’objectif devrait les surmotiver. Ils sont là pour ça depuis le début et ils ont tous une grosse envie de confirmer ce qu’ils ont fait cette année. Jusqu’ici, certains disaient que ce groupe avait l’air talentueux mais n’avait rien gagné, là, il a gagné des choses importantes, il veut poursuivre sur sa lancée en allant aux Jeux. Dans pareil cas, tu te donnes les moyens, tu serres les dents et tu travailles.