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26/12/2015
Blain : « Un beau challenge »
Entraîneur adjoint de la Pologne au côté de Stéphane Antiga, Philippe Blain est tourné vers le tournoi de qualification olympique de Berlin qui verra les champions du monde affronter dans leur poule la Serbie, la Belgique et l’Allemagne. L’ancien sélectionneur des Bleus évoque ce TQO et livre son regard sur l’équipe de France actuelle.
Comment allez-vous préparer ce Tournoi de qualification olympique à Berlin ?
C’est très compliqué, comme pour toutes les sélections. A l’heure actuelle, nous avons beaucoup de petits soucis de blessures et de méformes. On ne peut pas enchaîner la Coupe du monde (que la Pologne a jouée en septembre, ndlr), le Championnat d’Europe puis la saison en club sans des petits pépins physiques et de la lassitude, mais c’est le lot des équipes nationales de volley-ball dans cette course à la qualification olympique.

La Pologne a terminé cinquième du dernier Euro, surprise en quarts par la Slovénie, quel bilan avez-vous fait de cette compétition ?

Nous savions que ça allait être une compétition compliquée, parce que nous sortions d’une Coupe du monde au cours de laquelle nous avions joué onze matches en quinze jours. Nous savions donc que nous allions arriver à l’Euro avec beaucoup de fatigue et de lassitude physique et mentale, nous ne nous attendions pas à faire une grosse performance. Nous avons été déçus de nous faire sortir 3-2 par la Slovénie, même si nous avons vu qu’ils ont ensuite battu les Italiens aussi en demi-finale, c’est la preuve qu’ils ont évolué à un très bon niveau. Au final, la Pologne, l’Italie et la Russie n’ont pas fait partie du dernier carré de l’Euro, nous avons tous payé le tribut de cette fameuse Coupe du monde.

Comment abordez-vous ce TQO ?
Nous n’avons pas de préparation à proprement parler, nous récupérons les joueurs au dernier moment, nous allons juste avoir le temps de faire quatre-cinq entraînements, deux matches amicaux et ça va commencer ! Le tournoi va se jouer sur l’état des troupes à ce moment-là, cela va être très serré pour tout le monde ; à ce niveau, ça peut se jouer sur l’absence ou la présence de tel ou tel joueur dans chaque équipe. Pour toutes les équipes, dont la Pologne, l’objectif est de se qualifier directement ou au moins de terminer parmi les trois premières places pour continuer l’aventure de cette qualification olympique.

Comment voyez-vous votre poule ?
Nous avons un premier match contre la Serbie, une équipe jeune qui alterne de très bons matches et des matches un peu plus difficiles, nous jouons ensuite contre la Belgique qui semble légèrement en-dessous, puis nous affrontons l’Allemagne, le pays organisateur, qui a beaucoup investi pour se qualifier. Il va falloir se focaliser sur le fait d’arriver en demi-finale, c’est un beau challenge, nous n’avons pas peur, nous allons mettre le maximum d’énergie et de passion pour terminer parmi les trois premiers.

"La France a le meilleur potentiel"

Quel regard portez-vous sur l’équipe de France ?
C’est elle qui aujourd’hui a le meilleur potentiel. C’est une équipe qui allie jeunesse, avec des joueurs qui arrivent au bon moment d’expérience, et dynamique positive sur les résultats. Je pense que ce sont les favoris de la compétition.

Avez-vous été étonné des résultats qu’elle a obtenus cette année ?
Non, je ne suis pas surpris, car le groupe est talentueux. Il fallait aux jeunes joueurs un temps pour prendre de l’expérience, découvrir le haut niveau, s’adapter et y rester. Pour d’autres, comme Antonin Rouzier, il fallait arriver à stabiliser sur la durée des performances qu’ils étaient capables de faire à certains moments. Après, il y a eu la dynamique, l’état d’esprit que Laurent Tillie a su créer autour de l’objectif collectif. Ils ont gagné la Ligue Mondiale et ce titre de champion d’Europe, c’est super pour le volley français, espérons qu’ils continuent à surfer sur cette vague.

Pour finir, êtes-vous toujours épanoui dans votre rôle d’adjoint de Stéphane Antiga ?
Oui, c’est un projet que nous avons débuté de la meilleure des manières avec un titre de champion du monde.
 Il a fallu ensuite repartir sur une nouvelle dynamique, sur un nouveau groupe, sachant que pas mal de joueurs ont arrêté à un moment pas forcément opportun, car dans un contexte de qualification olympique. Ce n’est pas idéal de recréer des choses dans ce contexte, mais nous essayons de trouver toutes les solutions pour continuer à figurer tout en haut de la hiérarchie.