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07/07/2015
Laurent Tillie : « C'est du 50-50 »
Pour la deuxième année de suite, la France dispute vendredi et samedi le Final Four du Groupe 2 de la Ligue Mondiale, avec la ferme ambition de le remporter pour accéder au au Groupe 1 et au Final Six. Avant la demi-finale contre l’Argentine, le sélectionneur évoque l’adversité qui attend les Bleus à Varna.
L’équipe de France sera opposée à l’Argentine vendredi en demi-finale du Final Four, que pouvez-vous nous dire de cette équipe ?
Nous l’affronterons avec beaucoup de respect et de détermination. C’est une équipe dont nous connaissons la valeur, nous connaissons le joueur d’exception qu’est Conte, les deux passeurs De Cecco et Uriarte qui sont dans le top 5 mondial des meilleurs passeurs, ils ont aussi de très bons centraux, Solé et Crer. C’est une équipe qui joue assez vite avec un jeu atypique, elle s’appuie sur un très bon service et une très bonne attaque, et malgré leur petite taille, ils ont aussi un très bon block. Ils sont assez propres dans ce qu’ils font et très agressifs dans le jeu, bref, ça va être compliqué de les contrer !

Comment s’y prendre ?
Cela passe déjà par le service et par le fait d’essayer de retrouver un block assez propre pour pouvoir défendre derrière, ce qui était un peu moins le cas sur les deux-trois derniers matches. Nous nous préparons à un match long et compliqué.

Le block a effectivement moins bien fonctionné lors du dernier match contre la Corée, est-ce dû à une légère baisse de motivation, sachant qu’il n’y avait pas vraiment d’enjeu ?
Non, c’est avant tout dû à un manque de concentration et d’application, mais aussi au fait que les Coréens, qui n’avaient rien à perdre, nous ont posé plus de problèmes. Après, les remplaçants ont apporté beaucoup, c’est un point positif parce que tout le monde a montré qu’il était prêt.

Douze sur douze en phase de poules, c’est un parcours parfait, n’est-il pas trop parfait ?
On a pourtant essayé de s’entraîner beaucoup pour être un peu plus faibles (rires) ! Blague à part, c’est toujours l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide, et je préfère le premier : nous sommes contents de la façon dont nous nous sommes préparés, du travail physique et mental qui a été fait, des objectifs que nous avons à chaque fois atteints par rapport à nos adversaires. On finit à douze sur douze, on a fait tourner, on n’a pas de blessés, que peut-on faire de plus ? Maintenant, tout ce qui a été fait est oublié, nous sommes vraiment centrés sur ce Final Four.

Chaque joueur doit-il élever individuellement son niveau de jeu pour ce Final Four ?
Non, pas forcément. J’estime que nous avons jusqu’ici très bien joué, si nous continuons à faire ce que nous savons faire, en mettant de la concentration et de l’agressivité, il n’y a pas de raison que cela ne passe pas, même s’il faudra peut-être par moments pousser un cran au-dessus. Je m’attends à des combats de rue, dans lesquels rien ne sera parfait, il faudra être prêts mentalement et être maîtres de ses nerfs. Le haut niveau, c’est la gestion de la frustration.

"Je suis toujours dans l'immédiat"

En cas de victoire face à l’Argentine, vous jouerez la Bulgarie ou la Belgique, un mot sur ces deux adversaires potentiels ?
La Bulgarie est une équipe très physique avec du gabarit, elle a fait quatrième aux JO et quatrième au dernier championnat d’Europe, elle est habituée au très haut niveau et c’est pour ça qu’elle organise le Final Four. Ils jouent chez eux, il va y avoir beaucoup de monde, ils ont rappelé tous leurs vieux joueurs, Nikolov, Aleksiev et Zhekov, qui sont des joueurs exceptionnels, il y a aussi les centraux, Penchev et j’en passe… Quant à la Belgique, elle est un peu comme l’équipe de France, c’est la deuxième année consécutive qu’elle aussi dispute le Final Four, ils ont du gabarit, un gros service, de la puissance, de la qualité individuelle, du collectif, ils sont tactiquement intéressants et jouent intelligemment… Bref, on sait que ça va être dur.

La France est-elle la favorite ?
Normalement, c’est la Bulgarie. De par son palmarès déjà, ensuite parce que c’est une équipe que nous n’avons jamais battue en compétition officielle depuis trois ans. Mais l’idée depuis 2012 et jusqu’à fin 2016, c’est de dire que c’est du 50-50, quel que soit l’adversaire, supposé plus fort ou moins fort que nous.

Si la France ne gagne pas ce Final Four, considérerez-vous cela comme un échec ?
Ce sera objectif raté, pas un échec. Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est que nous avons travaillé pendant deux mois et demi pour ça, nous avons vraiment mis tous les moyens humains pour réussir, ce sera peut-être un échec sur le résultat, mais pas un échec sur l’implication et l’expérience. Et je ne veux pas l’envisager !

Dans l’autre sens, pensez-vous déjà au Final Six ?
Non, je suis toujours dans l’immédiat, je me fais d’ailleurs taper sur les doigts par mes adjoints qui me disent qu’il n’y a pas programme !