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10/10/2025
L’interview bleue : Enora Danard-Selosse
Entrée en cours de match, la passeuse Enora-Danard-Selosse a contribué à la victoire 3-1 mardi soir de Mulhouse en SuperCoupe de France aux dépens du champion de France, Levallois Paris. L’occasion d’échanger avec celle qui, à 22 ans, sort d’une saison internationale particulièrement réussie sous le maillot de l’équipe de France.
Mulhouse a débuté sa saison par une victoire sur Levallois Paris mardi, que retiens-tu de ce match ?
C’était un bon match pour nous, c’est toujours dur de commencer une saison par une finale, ça fait plaisir de remporter cette SuperCoupe, en plus avec un 3-1. On est arrivées à bien revenir après avoir perdu le premier set, forcément, tout n’a pas été parfait et ça nous a permis de voir quels sont les points particuliers à travailler, mais on a quand même réussi à mettre en place de bonnes choses, je suis plutôt contente de notre prestation. On n’avait disputé qu’un match de pré-saison contre une équipe française, Nancy, donc, en plus d’être l’occasion de gagner un premier trophée, c’était aussi bien de pouvoir se confronter au niveau de la Ligue A avant le début du Championnat (réception de Chamalières samedi), je pense qu’on a une bonne équipe, certaines joueuses sont encore un peu en phase de découverte, mais je suis plutôt contente du groupe, on sent que chacune va pouvoir apporter au collectif à un moment donné de la saison.
Cette saison est particulière, avec deux clubs importants du précédent exercice, Nantes et Venelles, qui ne sont plus là, comment l’abordez-vous ?
Déjà, je trouve ça vraiment triste de voir autant d’équipes disparaître chaque année de la Ligue A, c’est grave, après, ça ne change pas grand-chose pour nous, on a des objectifs élevés qu’on espère bien atteindre, on n’a pas commencé à aborder le sujet, mais on va avoir à cœur d’aller le plus loin possible dans toutes les compétitions qu’on va disputer, y compris la Coupe d’Europe (Coupe de la CEV cette saison).
Après plusieurs saisons avec François Salvagni, Mulhouse a changé d’entraîneur l’été dernier avec André Sà, venu de Vandoeuvre-Nancy, qu’est-ce que ça change ?
Déjà, on s’entraîne beaucoup plus, quasiment tous les jours, c’est rare d’avoir une journée entière off, la charge d’entraînement est beaucoup plus élevée que la saison dernière. Le contenu des séances est aussi différent, il faut s’adapter, comprendre ce que l’entraîneur attend de nous, ça demande forcément un peu de temps, d’autant que certaines filles sont aussi venues avec lui (Vazquez, Starostensko, Moreno, Gamanovich), mais c’est hyper intéressant. Personnellement, comme je suis arrivée mentalement un peu fatiguée après mon été en équipe de France, il fallait à la fois que je revienne à 100% sur mon volley et que je m’adapte à cette nouvelle donne.
Tu n'as eu que trois jours de repos entre ton retour de Thaïlande, où la France a disputé le Championnat du monde, et ta reprise en club, comment as-tu fait pour te replonger tout de suite dans le volley ?
C’est clair que trois jours, ce n’est pas beaucoup, et franchement, ça a été dur, surtout qu’on repart un peu de zéro, avec un nouveau coach, de nouvelles joueuses, humainement, ça change beaucoup et dans un délai si court, tu n’as pas vraiment le temps de te poser. Physiquement et mentalement, j’étais fatiguée, maintenant, le coach et tout le monde au club le savaient, ils ont su prendre ça en compte et là, je suis contente, parce que je sens que je recommence petit à petit à tenir des entraînements en entier, à reprendre du plaisir, ce qui est primordial pour moi, même si je pense que ça va prendre encore un peu de temps pour que je revienne à 100%. Le fait d’avoir disputé une première rencontre officielle mardi m’a fait du bien, je pense que les matchs à venir vont beaucoup m’aider pour accélérer le processus.
André Sà est aussi arrivé avec une passeuse, la Cubaine Gretell Moreno, qui évoluait à Vandoeuvre-Nancy la saison dernière, comment vois-tu cette concurrence ?
C’est une très bonne passeuse, qui a de l’expérience, je pense que je peux beaucoup apprendre en évoluant à ses côtés, et ce qui est intéressant, c’est qu’on a des profils complètement différents, donc je pense que l’une comme l’autre, on pourra aider l’équipe. Je pense que c’est une concurrence saine, il n’y a que du plus à prendre.
Le fait de sortir d’un été international au cours duquel tu as réussi à t’imposer en équipe de France te donne-t-il un nouveau statut au club et auprès des gens qui te suivent ? Est-ce que ça met une pression différente ?
Je ne le prends pas comme une pression, au contraire, ce n’est que du bonus, du positif, j’ai beaucoup appris en tant que jeune joueuse cet été, je suis trop contente, ce n’est que du bonheur. Après, je sens que les gens ont regardé nos matchs cet été, ils attendent forcément des filles de l’équipe de France qu’elles performent aussi en club, mais je ne m’en rends pas vraiment compte, en fait. En revanche, j’ai reçu plein de messages tout au long de l’été pour me féliciter et m’encourager, ça faisait trop plaisir, et quand je rentre dans un gymnase depuis que je suis rentrée, plein de gens me félicitent, ça fait vraiment plaisir de voir ce soutien et ça m’aide à réaliser ce qu’on a fait cet été en VNL (neuvième place en Volleyball Nations League) et au Championnat du monde (quarts de finale).
Revenons justement sur cet été, t’attendais-tu à intégrer l’équipe de France et à jouer autant ?
Ça faisait trois ans que je participais aux camps relèves en début d’été, c'était encore prévu cette saison, mais la différence, c'est que j’avais vu Cesar (Hernandez, le sélectionneur) quand on avait joué contre Nantes et il m’avait dit qu’il allait me tester, donc je savais que j’allais faire un tour en équipe A. Maintenant, y rester toute la saison et jouer autant, je ne m’y attendais pas, je pense que c’était une surprise pour tout le monde !
Et comment expliques-tu que tu aies réussi à prendre une place de titulaire à la passe une bonne partie de l'été ?
Les choses se sont faites un peu naturellement, avec pas mal d’internationales qui sont arrivées peu à peu, si bien que nous, les nouvelles, on a eu l’opportunité de jouer dès le début de la VNL (Volleyball Nations League) et le groupe a tout de suite bien pris. Et ça a continué même quand les « anciennes » sont arrivées, l’atmosphère a tout le temps été super cool, ce qui nous a beaucoup aidées à nous sentir bien.
Ressens-tu de la fierté quand tu regardes cet été ?
Oui, je suis forcément fière du parcours que nous avons fait, mais plus collectivement qu’individuellement, ce n’était pas évident de partir avec un nouveau coach, mais franchement, j’ai beaucoup appris avec Cesar pendant tout cet été, j’ai vraiment kiffé.
Dans quels domaines penses-tu avoir progressé au cours de cette saison internationale ?
Le niveau de volley sur ces compétitions est tellement élevé que tu ne peux que progresser, tout va beaucoup plus vite que ce qu’on peut connaître en Championnat, c’est impressionnant. Quand tu joues contre des équipes comme le Brésil, avec des joueuses qui servent et attaquent super fort, qui jouent aussi vite, tu apprends beaucoup au niveau de la lecture du jeu, donc je pense avoir progressé dans ce domaine. Ça m’a aussi beaucoup aidée dans la gestion émotionnelle, notamment du stress, quand tu affrontes des équipes de ce niveau, il faut arriver à le mettre de côté pour répondre présent.
Vous terminez cette saison sur un quart de finale au Championnat du monde perdu face au Brésil, t’attendais-tu à un tel résultat ?
L’objectif de départ était de sortir de la poule, donc d’aller en huitièmes de finale, mais au fond de nous, on voulait plus. On savait que ça passerait par une grosse équipe en huitièmes, ça a été le cas avec la Chine. De là à la battre 3-1, je pense que personne ne s’y attendait, c’était une grosse surprise, mais avec la dynamique qu’on avait dans le groupe, je n’étais pas vraiment étonnée.
C’était un bon match pour nous, c’est toujours dur de commencer une saison par une finale, ça fait plaisir de remporter cette SuperCoupe, en plus avec un 3-1. On est arrivées à bien revenir après avoir perdu le premier set, forcément, tout n’a pas été parfait et ça nous a permis de voir quels sont les points particuliers à travailler, mais on a quand même réussi à mettre en place de bonnes choses, je suis plutôt contente de notre prestation. On n’avait disputé qu’un match de pré-saison contre une équipe française, Nancy, donc, en plus d’être l’occasion de gagner un premier trophée, c’était aussi bien de pouvoir se confronter au niveau de la Ligue A avant le début du Championnat (réception de Chamalières samedi), je pense qu’on a une bonne équipe, certaines joueuses sont encore un peu en phase de découverte, mais je suis plutôt contente du groupe, on sent que chacune va pouvoir apporter au collectif à un moment donné de la saison.
Cette saison est particulière, avec deux clubs importants du précédent exercice, Nantes et Venelles, qui ne sont plus là, comment l’abordez-vous ?
Déjà, je trouve ça vraiment triste de voir autant d’équipes disparaître chaque année de la Ligue A, c’est grave, après, ça ne change pas grand-chose pour nous, on a des objectifs élevés qu’on espère bien atteindre, on n’a pas commencé à aborder le sujet, mais on va avoir à cœur d’aller le plus loin possible dans toutes les compétitions qu’on va disputer, y compris la Coupe d’Europe (Coupe de la CEV cette saison).
Après plusieurs saisons avec François Salvagni, Mulhouse a changé d’entraîneur l’été dernier avec André Sà, venu de Vandoeuvre-Nancy, qu’est-ce que ça change ?
Déjà, on s’entraîne beaucoup plus, quasiment tous les jours, c’est rare d’avoir une journée entière off, la charge d’entraînement est beaucoup plus élevée que la saison dernière. Le contenu des séances est aussi différent, il faut s’adapter, comprendre ce que l’entraîneur attend de nous, ça demande forcément un peu de temps, d’autant que certaines filles sont aussi venues avec lui (Vazquez, Starostensko, Moreno, Gamanovich), mais c’est hyper intéressant. Personnellement, comme je suis arrivée mentalement un peu fatiguée après mon été en équipe de France, il fallait à la fois que je revienne à 100% sur mon volley et que je m’adapte à cette nouvelle donne.
Tu n'as eu que trois jours de repos entre ton retour de Thaïlande, où la France a disputé le Championnat du monde, et ta reprise en club, comment as-tu fait pour te replonger tout de suite dans le volley ?
C’est clair que trois jours, ce n’est pas beaucoup, et franchement, ça a été dur, surtout qu’on repart un peu de zéro, avec un nouveau coach, de nouvelles joueuses, humainement, ça change beaucoup et dans un délai si court, tu n’as pas vraiment le temps de te poser. Physiquement et mentalement, j’étais fatiguée, maintenant, le coach et tout le monde au club le savaient, ils ont su prendre ça en compte et là, je suis contente, parce que je sens que je recommence petit à petit à tenir des entraînements en entier, à reprendre du plaisir, ce qui est primordial pour moi, même si je pense que ça va prendre encore un peu de temps pour que je revienne à 100%. Le fait d’avoir disputé une première rencontre officielle mardi m’a fait du bien, je pense que les matchs à venir vont beaucoup m’aider pour accélérer le processus.
André Sà est aussi arrivé avec une passeuse, la Cubaine Gretell Moreno, qui évoluait à Vandoeuvre-Nancy la saison dernière, comment vois-tu cette concurrence ?
C’est une très bonne passeuse, qui a de l’expérience, je pense que je peux beaucoup apprendre en évoluant à ses côtés, et ce qui est intéressant, c’est qu’on a des profils complètement différents, donc je pense que l’une comme l’autre, on pourra aider l’équipe. Je pense que c’est une concurrence saine, il n’y a que du plus à prendre.
Le fait de sortir d’un été international au cours duquel tu as réussi à t’imposer en équipe de France te donne-t-il un nouveau statut au club et auprès des gens qui te suivent ? Est-ce que ça met une pression différente ?
Je ne le prends pas comme une pression, au contraire, ce n’est que du bonus, du positif, j’ai beaucoup appris en tant que jeune joueuse cet été, je suis trop contente, ce n’est que du bonheur. Après, je sens que les gens ont regardé nos matchs cet été, ils attendent forcément des filles de l’équipe de France qu’elles performent aussi en club, mais je ne m’en rends pas vraiment compte, en fait. En revanche, j’ai reçu plein de messages tout au long de l’été pour me féliciter et m’encourager, ça faisait trop plaisir, et quand je rentre dans un gymnase depuis que je suis rentrée, plein de gens me félicitent, ça fait vraiment plaisir de voir ce soutien et ça m’aide à réaliser ce qu’on a fait cet été en VNL (neuvième place en Volleyball Nations League) et au Championnat du monde (quarts de finale).
Revenons justement sur cet été, t’attendais-tu à intégrer l’équipe de France et à jouer autant ?
Ça faisait trois ans que je participais aux camps relèves en début d’été, c'était encore prévu cette saison, mais la différence, c'est que j’avais vu Cesar (Hernandez, le sélectionneur) quand on avait joué contre Nantes et il m’avait dit qu’il allait me tester, donc je savais que j’allais faire un tour en équipe A. Maintenant, y rester toute la saison et jouer autant, je ne m’y attendais pas, je pense que c’était une surprise pour tout le monde !
Et comment expliques-tu que tu aies réussi à prendre une place de titulaire à la passe une bonne partie de l'été ?
Les choses se sont faites un peu naturellement, avec pas mal d’internationales qui sont arrivées peu à peu, si bien que nous, les nouvelles, on a eu l’opportunité de jouer dès le début de la VNL (Volleyball Nations League) et le groupe a tout de suite bien pris. Et ça a continué même quand les « anciennes » sont arrivées, l’atmosphère a tout le temps été super cool, ce qui nous a beaucoup aidées à nous sentir bien.
Ressens-tu de la fierté quand tu regardes cet été ?
Oui, je suis forcément fière du parcours que nous avons fait, mais plus collectivement qu’individuellement, ce n’était pas évident de partir avec un nouveau coach, mais franchement, j’ai beaucoup appris avec Cesar pendant tout cet été, j’ai vraiment kiffé.
Dans quels domaines penses-tu avoir progressé au cours de cette saison internationale ?
Le niveau de volley sur ces compétitions est tellement élevé que tu ne peux que progresser, tout va beaucoup plus vite que ce qu’on peut connaître en Championnat, c’est impressionnant. Quand tu joues contre des équipes comme le Brésil, avec des joueuses qui servent et attaquent super fort, qui jouent aussi vite, tu apprends beaucoup au niveau de la lecture du jeu, donc je pense avoir progressé dans ce domaine. Ça m’a aussi beaucoup aidée dans la gestion émotionnelle, notamment du stress, quand tu affrontes des équipes de ce niveau, il faut arriver à le mettre de côté pour répondre présent.
Vous terminez cette saison sur un quart de finale au Championnat du monde perdu face au Brésil, t’attendais-tu à un tel résultat ?
L’objectif de départ était de sortir de la poule, donc d’aller en huitièmes de finale, mais au fond de nous, on voulait plus. On savait que ça passerait par une grosse équipe en huitièmes, ça a été le cas avec la Chine. De là à la battre 3-1, je pense que personne ne s’y attendait, c’était une grosse surprise, mais avec la dynamique qu’on avait dans le groupe, je n’étais pas vraiment étonnée.











