Ophélie, vous disputez votre première saison en équipe de France. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
J'ai débuté le volley à neuf ans. J'ai commencé dans un petit club à Saint Laurent du Mottay, près de chez moi (dans le Maine-et-Loire, ndlr). Je suis ensuite partie au pôle espoir de Sablé-sur-Sarthe, où je suis restée trois ans. Je jouais à ce moment-là au club de Cholet Volley. Ensuite, David Martin, le recruteur du beach-volley, m'a vue jouer et m'a demandé de venir faire des tests de beach-volley à Toulouse. Je me suis lancée dans l'aventure, ça me tentait. J'avais 16 ans quand j'ai commencé le beach. J'ai continué à jouer en salle à l'Union (Haute-Garonne), mais le beach-volley me plaisait plus. Je me suis lancée dans le beach-volley exclusivement à partir de cette année.

Qu'est-ce qui a motivé ce choix ?
C'est en partie à cause de mes études. Je rentrais à l'université, et je voulais vraiment réussir mon année. La salle plus le beach, ça faisait trop. Et je préférais vraiment le beach-volley.

Pourquoi ?
Il y a beaucoup plus de technique, beaucoup plus d'enjeux et beaucoup plus d'émotions, je trouve, que dans le volley-ball. Je vis beaucoup plus de choses. C'est plus basé sur soi. J'aime bien le fait que, si ça ne marche pas, tu es obligée de faire un effort sur toi-même. Il n'y aura personne derrière toi pour t'aider. En salle, quand ça ne va pas, tu peux te faire remplacer.

Comment se passe votre première saison sur le circuit ? Qu'est-ce qui vous a surpris?
Je suis assez impressionnée par le niveau qu'il y a à atteindre. Le début de la saison a été difficile. On était une nouvelle paire avec Melinda (Adelin, ndlr). On perdait souvent en qualifs. C'était difficile moralement. Mais quand je vois les grosses équipes jouer, je me dis que ça vaut vraiment le coup. J'ai vraiment envie d'atteindre ce niveau. Ca te permet de t'accrocher, de te dire que c'est possible.

Melinda a dû vous faire partager son expérience...
Elle m'a beaucoup guidée au début. Elle connaissait déjà le World Tour. Elle m'a un peu portée au début. Ce n'était pas facile pour elle aussi, de repartir sur une nouvelle paire. On n'a pas vécu que des choses marrantes. Mais je ne regrette rien.

Maintenant, vous allez jouer avec Aline Chamereau, avec qui vous avez terminé troisième du tournoi Wevza U21 au Portugal récemment...
Elle a un an de moins que moi (19 ans aussi mais née en 1996, ndlr). Cela va être encore plus dur, parce qu'elle a encore moins d'expérience que moi. Mais pour le moment ça se passe super bien. On s'entend très bien sur le terrain. On discute beaucoup. Elle est plus physique que moi, donc on se compense bien, on se complète bien je pense.

Quels sont vos prochains objectifs ?
On va disputer les championnats d'Europe U22 dans deux semaines. J'aimerais bien aller chercher un quart de finale, voire mieux. Pourquoi pas une médaille, on travaille pour ça tous les jours avec Aline. Ensuite on va disputer la Continental Cup à Sotchi. Là, l'objectif c'est de terminer premières avec Laura et Alex (Longuet/Jupiter, ndlr) pour passer au prochain tour. Et ensuite, on a Open à Sotchi avec Aline. Ça va être de la découverte pour elle, et moi je serai là pour l'aider, pour la porter. On verra bien. Ce n'est pas qu'on ne se donne pas d'objectifs, mais on va surtout se donner à fond sur la compèt'.