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08/09/2015
Eric Tanguy : « Rassembler la famille du volley-ball »
Elu samedi à la présidence de la Fédération Française de Volley-Ball, Eric Tanguy a assisté aux deux rencontres amicales entre la France et le Brésil dans le cadre de la préparation à l'Euro 2015. L'occasion pour l'intéressé d'évoquer les axes de travail sur lesquels il compte s'investir lors de l'année à venir.

Pour votre premier week-end de présidence, vous étiez à Tours et à Paris pour les deux France-Brésil, comment avez-vous vécu ces rencontres ?
C'est une véritable joie d'avoir assisté à ces deux matches qui ont donné lieu à deux très beaux spectacles dans deux magnifiques salles remplies d'un public enthousiaste. La cerise sur le gâteau, c'est d'avoir gagné dimanche à Paris dans une salle de Coubertin que je n'avais pas vue aussi pleine depuis très longtemps. Cette équipe de France soulève beaucoup d'enthousiasme, c'est le signe que quand nous avons des résultats, le volley-ball attire au-delà des amateurs de ce sport. Les Français aiment les sportifs qui gagnent. En plus, il y avait en face le Brésil, vice-champion olympique et vice-champion du monde, une équipe mythique.

L'équipe de France est-elle un axe prioritaire de votre travail dans les mois à venir ?
Oui, bien sûr, je parlerais même des équipes de France, parce que je n'oublie pas celles de beach-volley qui renvoient une image très positive actuellement. Nous allons bien évidemment porter une attention toute particulière à ces équipes qui sont dans la course à la qualification pour les Jeux Olympiques. Après la victoire en Ligue Mondiale, nous allons continuer dans la dynamique actuelle, en accompagnant au maximum de nos possibilités l'équipe de Laurent Tillie pour faire en sorte qu'elle performe en octobre sur le Championnat d'Europe, puis dans sa préparation pour la qualification aux Jeux Olympiques et jusqu'aux JO, l'objectif affiché par l'entraîneur et sur lequel je ne peux qu'être d'accord. Nous avons l'intention de l'aider à atteindre cet objectif d'une médaille olympique.

Comment voyez-vous l'évolution récente du beach-volley français ?
Nous sommes sur une très bonne dynamique puisque nos garçons et nos filles se sont qualifiés ce week-end pour la phase finale de la Continental Cup qui débouche aussi sur les Jeux Olympiques. Cet été, nous avons par ailleurs été champions d'Europe U18 avec Timothée Platre et Rémi Bassereau, nous avons obtenu des médailles européennes en U20 et U22… La France est un pays qui compte près de 3 500 kilomètres de côtes et de plages, le beach-volley est un sport historique chez nous, une institution.

En dehors de l'élite, quels seront vos grands axes de travail ?
L'axe fort qui a été le signe de notre candidature, puisque je ne suis que le porteur d'un projet qui a réuni plusieurs dirigeants de clubs, de comités et de ligues, c'est le rassemblement de la famille du volley-ball. C'est indispensable aujourd'hui et nous allons mettre toute notre énergie pour que la page des divisions qui bloquent notre sport soit tournée le plus rapidement possible. Nous allons pour cela instaurer un dialogue, en allant sur le terrain, pour écouter les gens. C'est très important de respecter tous les pratiquants et les dirigeants de notre sport, du président du plus puissant des clubs professionnels jusqu'au simple bénévole, comme celui que j'ai salué par exemple dimanche, qui aidait à rouler le sol Gerflor après la fin du match des Bleus. Tous ces bénévoles forment la colonne vertébrale de notre sport. Rassembler, cela commence donc par écouter, mais cela passe aussi par la nécessité de partager les décisions. Je pense que de la discussion à plusieurs peut émaner des solutions qui feront progresser notre sport, c'est vraiment le sens de notre engagement.

Quelle politique comptez-vous mener auprès des clubs amateurs ?
L'autre axe prioritaire de notre travail est le développement : il faut remettre la machine volley-ball en marche pour que notre sport attire de nouveaux licenciés, notamment les plus jeunes. Nous avons la chance d'être sous les feux des projecteurs grâce à nos équipes de France, il faut s'en servir pour que dans les ligues et les comités départementaux, nos clubs soient accompagnés pour accueillir de nouveaux licenciés et innover dans les formules sportives. Nous comptons aussi développer le service aux clubs. Il faut que les clubs puissent trouver au sein de la Fédération des nouveaux services afin de leur faciliter la vie au niveau de la gestion, ce qui leur permettrait de se concentrer davantage sur leurs missions de quête de nouveaux licenciés et de développement de compétitions. Nous avons besoin que le volley-ball soit sur le terrain.

La recherche de partenaires fait-elle aussi partie de vos objectifs ?
Bien sûr. Et l'éclairage que nous apporte l'équipe de France actuellement ne peut que nous aider à accueillir de nouveaux partenaires. J'ai eu l'occasion de rencontrer ce week-end des représentants de sociétés avec lesquelles nous prenons contact et je peux vous dire qu'ils ont vraiment apprécié le spectacle. Le volley-ball tel que nous l'avons montré ce week-end plaît aux gens. Maintenant, il faut parvenir à les associer à notre histoire, partager avec eux nos valeurs.