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L’interview bleue : Théo Faure
L’équipe de France attaque la Volleyball Nations League mercredi par un premier affrontement face à l’Argentine à Québec. L’occasion d’échanger avec son pointu champion olympique, Théo Faure (25 ans), qui revient sur les émotions vécues l’été dernier et sa saison en club avec Cisterna.
Tu viens d’achever ta deuxième saison en Italie sous les couleurs de Cisterna, quel bilan en fais-tu ?
Globalement positif. Par rapport à la saison précédente, on a réussi à garder la même base de groupe, beaucoup de joueurs sont restés, ce qui nous a permis de vite trouver les repères. On n’a pas fait un début de saison de fou, mais on savait qu’on tombait au début sur les gros, et sur la longueur, on a plutôt fait une bonne saison. Même si l’objectif affiché du club était le maintien, nous, on voulait tous aller chercher les playoffs, ce qu’on est parvenus à faire. On est ensuite tombés sur plus fort que nous (Trentino Volley, le futur champion), mais on a réussi de bonnes choses, notamment à gagner un match à la maison pour faire plaisir à notre public, donc au final, le bilan est positif.
A titre personnel, tu avais attaqué fort lors de ta première saison, meilleur marqueur de la SuperLega, cette deuxième année a-t-elle été aussi réussie ?
La première année, même si ça s’est gommé au fur et à mesure de la saison parce que nos adversaires se sont adaptés, j’ai bénéficié d’une sorte d’effet de surprise, la deuxième, il fallait confirmer. Donc l’été dernier, j’ai essayé de trouver des solutions pour adapter mon jeu, d’un côté augmenter mes points forts et de l’autre tenter de combler mes points faibles, j’ai testé de nouvelles choses, notamment au service. Je voulais continuer à apporter à l’équipe sans non plus me mettre de pression supplémentaire. Le point positif, c’est que comme le groupe est resté quasiment le même, je savais que j’avais la confiance des gars, ça m’a bien aidé sur certains moments de match. Après, on sait qu’une saison est longue, avec des hauts et des bas, et quand je repense à certains matchs, je me dis que parfois, j’aurais pu faire différemment, mais si on fait le bilan global, je suis content.
Quelle est la suite pour toi ?
Ce n’est pas encore officiel, mais je vais changer de club, j’ai envie de grandir, de me challenger, de chercher des moments intenses de pression et une exigence de résultats plus forte.
Ces moments, tu les a vécus l’été dernier en équipe de France, que retiens-tu de tes premiers Jeux ?
Ce que je retiens vraiment, c’est toute la montée en puissance vers la compétition, puis l’arrivée dans le village, la cérémonie d’ouverture qui était folle, les matchs couperets et le retour direct du public que les gars n’avaient pas pu vivre à Tokyo, l’enchaînement a été fou ! Tout au long de la compétition, on était vraiment dans notre bulle, on ne se rendait pas forcément compte de l’effet des Jeux, de l’engouement des Français, à part quand on allait aux matchs où, là, on prenait des claques de la part du public. On l’a vraiment compris quand tout s’est fini, avec l’accueil du public au Club France, beaucoup d’émotions se sont mélangées. Et ça a été très rapide, car une semaine plus tard, on était retournés dans notre club.
Avec du recul, comment expliques-tu cette fin de compétition en apothéose avec ces deux succès 3-0 contre l’Italie et la Pologne ?
Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu pour expliquer des performances comme ça, mais je pense surtout qu’on était en mission, sur l’énergie, la détermination, la concentration, c’était impressionnant. Et le fait de mettre cette énergie et de voir que le public nous la rendait multipliée par mille, ça nous a poussés d’une façon incroyable.
Tu étais le deuxième pointu des Bleus, comme d’autres entrants, tu as beaucoup apporté à chaque fois qu’on a fait appel à toi, comment réussit-on à être performant, comme ça, sur quelques points ?
C’est le fruit du travail que tu fais avec l’équipe pendant l’été et des matchs que tu disputes en amont. Le fait de jouer ces matchs permet d’installer une confiance mutuelle, des autres envers toi, et de toi envers les autres, parce que tu sais que ça s’est bien passé, ça aide énormément de sentir cette confiance, tu sais ce que tu peux apporter quand tu vas entrer en jeu et quelles situations tu vas rencontrer. Et l’idée, quand tu ne débutes pas, est d’être déjà dans le match, dans l’énergie.
Une nouvelle saison démarre cette semaine avec la poule 1 de la Volleyball Nations League à Québec et avec groupe très rajeuni, quel est ton regard sur ces jeunes qui arrivent ? Te retrouves-tu un peu en eux ?
C’est vrai que ça me fait un peu penser à mes débuts dans le groupe, en VNL en 2021, sauf qu’à l’époque, on était en bulle sanitaire à Rimini. Ça ne me paraît pas très loin et en même temps, j’ai aujourd’hui un petit bagage qui me sert et que je peux partager avec eux. En tout cas, c’est cool de voir la fraîcheur qu’ils apportent, mais aussi la qualité. On savait qu’il y avait du talent au regard des compétitions qu’ils ont remportées ces dernières saisons en équipes de France jeunes, on en a eu la confirmation lors des matchs amicaux, c’est une très belle chose pour le volley français, ils ont en plus la mentalité d’aller chercher la victoire. Les années post-olympiques sont souvent le bon moment pour voir le plus de monde possible, voir arriver de nouveaux joueurs s’inscrit dans une certaine continuité. Ce n’est pas un changement brutal de cycle, on a tous connu ça et je pense qu’avec le temps, ils vont arriver à trouver leur place dans ce groupe.
Tu fais presque figure d’ancien dans ce groupe, non ?
C’est vrai que c’est particulier de ne plus être un des plus jeunes, ça passe peut-être par plus de responsabilités, mais je pense que ça se fait assez naturellement. Et dans ce groupe, on s’appuie beaucoup sur Trévor (Clevenot) qui est un bon pilier pour nous tous.
Quels objectifs te fixes-tu sur cette VNL ?
Toujours pouvoir apporter le plus possible. En équipe de France, on ne sait jamais combien de temps ça peut durer, donc quand on est là, il faut y aller à fond, tout donner, et quel que soit le groupe, on veut réussir cette VNL. On a bien vu l’année dernière combien le fait de l’avoir gagnée nous a donné de la continuité et permis d’enchaîner avec le titre olympique. Donc on veut bien démarrer d’entrée avec ce groupe qui est certes un peu frais, mais c’est aussi un atout.
Globalement positif. Par rapport à la saison précédente, on a réussi à garder la même base de groupe, beaucoup de joueurs sont restés, ce qui nous a permis de vite trouver les repères. On n’a pas fait un début de saison de fou, mais on savait qu’on tombait au début sur les gros, et sur la longueur, on a plutôt fait une bonne saison. Même si l’objectif affiché du club était le maintien, nous, on voulait tous aller chercher les playoffs, ce qu’on est parvenus à faire. On est ensuite tombés sur plus fort que nous (Trentino Volley, le futur champion), mais on a réussi de bonnes choses, notamment à gagner un match à la maison pour faire plaisir à notre public, donc au final, le bilan est positif.
A titre personnel, tu avais attaqué fort lors de ta première saison, meilleur marqueur de la SuperLega, cette deuxième année a-t-elle été aussi réussie ?
La première année, même si ça s’est gommé au fur et à mesure de la saison parce que nos adversaires se sont adaptés, j’ai bénéficié d’une sorte d’effet de surprise, la deuxième, il fallait confirmer. Donc l’été dernier, j’ai essayé de trouver des solutions pour adapter mon jeu, d’un côté augmenter mes points forts et de l’autre tenter de combler mes points faibles, j’ai testé de nouvelles choses, notamment au service. Je voulais continuer à apporter à l’équipe sans non plus me mettre de pression supplémentaire. Le point positif, c’est que comme le groupe est resté quasiment le même, je savais que j’avais la confiance des gars, ça m’a bien aidé sur certains moments de match. Après, on sait qu’une saison est longue, avec des hauts et des bas, et quand je repense à certains matchs, je me dis que parfois, j’aurais pu faire différemment, mais si on fait le bilan global, je suis content.
Quelle est la suite pour toi ?
Ce n’est pas encore officiel, mais je vais changer de club, j’ai envie de grandir, de me challenger, de chercher des moments intenses de pression et une exigence de résultats plus forte.
Ces moments, tu les a vécus l’été dernier en équipe de France, que retiens-tu de tes premiers Jeux ?
Ce que je retiens vraiment, c’est toute la montée en puissance vers la compétition, puis l’arrivée dans le village, la cérémonie d’ouverture qui était folle, les matchs couperets et le retour direct du public que les gars n’avaient pas pu vivre à Tokyo, l’enchaînement a été fou ! Tout au long de la compétition, on était vraiment dans notre bulle, on ne se rendait pas forcément compte de l’effet des Jeux, de l’engouement des Français, à part quand on allait aux matchs où, là, on prenait des claques de la part du public. On l’a vraiment compris quand tout s’est fini, avec l’accueil du public au Club France, beaucoup d’émotions se sont mélangées. Et ça a été très rapide, car une semaine plus tard, on était retournés dans notre club.
Avec du recul, comment expliques-tu cette fin de compétition en apothéose avec ces deux succès 3-0 contre l’Italie et la Pologne ?
Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu pour expliquer des performances comme ça, mais je pense surtout qu’on était en mission, sur l’énergie, la détermination, la concentration, c’était impressionnant. Et le fait de mettre cette énergie et de voir que le public nous la rendait multipliée par mille, ça nous a poussés d’une façon incroyable.
Tu étais le deuxième pointu des Bleus, comme d’autres entrants, tu as beaucoup apporté à chaque fois qu’on a fait appel à toi, comment réussit-on à être performant, comme ça, sur quelques points ?
C’est le fruit du travail que tu fais avec l’équipe pendant l’été et des matchs que tu disputes en amont. Le fait de jouer ces matchs permet d’installer une confiance mutuelle, des autres envers toi, et de toi envers les autres, parce que tu sais que ça s’est bien passé, ça aide énormément de sentir cette confiance, tu sais ce que tu peux apporter quand tu vas entrer en jeu et quelles situations tu vas rencontrer. Et l’idée, quand tu ne débutes pas, est d’être déjà dans le match, dans l’énergie.
Une nouvelle saison démarre cette semaine avec la poule 1 de la Volleyball Nations League à Québec et avec groupe très rajeuni, quel est ton regard sur ces jeunes qui arrivent ? Te retrouves-tu un peu en eux ?
C’est vrai que ça me fait un peu penser à mes débuts dans le groupe, en VNL en 2021, sauf qu’à l’époque, on était en bulle sanitaire à Rimini. Ça ne me paraît pas très loin et en même temps, j’ai aujourd’hui un petit bagage qui me sert et que je peux partager avec eux. En tout cas, c’est cool de voir la fraîcheur qu’ils apportent, mais aussi la qualité. On savait qu’il y avait du talent au regard des compétitions qu’ils ont remportées ces dernières saisons en équipes de France jeunes, on en a eu la confirmation lors des matchs amicaux, c’est une très belle chose pour le volley français, ils ont en plus la mentalité d’aller chercher la victoire. Les années post-olympiques sont souvent le bon moment pour voir le plus de monde possible, voir arriver de nouveaux joueurs s’inscrit dans une certaine continuité. Ce n’est pas un changement brutal de cycle, on a tous connu ça et je pense qu’avec le temps, ils vont arriver à trouver leur place dans ce groupe.
Tu fais presque figure d’ancien dans ce groupe, non ?
C’est vrai que c’est particulier de ne plus être un des plus jeunes, ça passe peut-être par plus de responsabilités, mais je pense que ça se fait assez naturellement. Et dans ce groupe, on s’appuie beaucoup sur Trévor (Clevenot) qui est un bon pilier pour nous tous.
Quels objectifs te fixes-tu sur cette VNL ?
Toujours pouvoir apporter le plus possible. En équipe de France, on ne sait jamais combien de temps ça peut durer, donc quand on est là, il faut y aller à fond, tout donner, et quel que soit le groupe, on veut réussir cette VNL. On a bien vu l’année dernière combien le fait de l’avoir gagnée nous a donné de la continuité et permis d’enchaîner avec le titre olympique. Donc on veut bien démarrer d’entrée avec ce groupe qui est certes un peu frais, mais c’est aussi un atout.
Le programme de la poule 1 de l'équipe de France (heure française entre parenthèses) :
Mercredi 11 juin, 22h30 : Argentine/France
Samedi 14 juin, 2h : France/Italie
Samedi 14 juin, 22h30 : Canada/France
Dimanche 15 juin, 20h30 : Allemagne/France
Mercredi 11 juin, 22h30 : Argentine/France
Samedi 14 juin, 2h : France/Italie
Samedi 14 juin, 22h30 : Canada/France
Dimanche 15 juin, 20h30 : Allemagne/France
Les 14 Bleus à Québec (entre parenthèses, le club de la saison 2024/2025) :
Passeurs : Amir Tizi-Oualou (Tourcoing), Anatole Chaboissant (Paris)
Libéros : Benjamin Diez (Padoue/Italie), Luca Ramon (Tours)
Réceptionneurs/attaquants : Trévor Clevenot (Ziraat Ankara/Turquie), Mathis Henno (Chaumont), Noa Duflos Rossi (Toulouse), Alexandre Strehlau (Tours), Antoine Pothron (Tours)
Pointus : Théo Faure (Cisterna/Italie), Nathan Feral (Toulouse)
Centraux : Simon Magnin (Poitiers), Moussé Gueye (Piacenza/Italie), François Huetz (Düren/Allemagne)
Passeurs : Amir Tizi-Oualou (Tourcoing), Anatole Chaboissant (Paris)
Libéros : Benjamin Diez (Padoue/Italie), Luca Ramon (Tours)
Réceptionneurs/attaquants : Trévor Clevenot (Ziraat Ankara/Turquie), Mathis Henno (Chaumont), Noa Duflos Rossi (Toulouse), Alexandre Strehlau (Tours), Antoine Pothron (Tours)
Pointus : Théo Faure (Cisterna/Italie), Nathan Feral (Toulouse)
Centraux : Simon Magnin (Poitiers), Moussé Gueye (Piacenza/Italie), François Huetz (Düren/Allemagne)